From Brisbane With Love

Voilà, 

Après plus de trois mois de vadrouille, me voilà a nouveau ADF (Avec Domicile Fixe) au 117 Indooropilly Road, à Taringa, un quartier du sud ouest de Brisbane. C'est un peu loin de tout mais fort de ma nouvelle motivation inébranlable, je m'en accomoderai. La maison est un genre de Queenslander aux allures anglaises. Elle tombe un peu en ruine, s'effrite, grince, mais au moins, j'ai l'impression que je m'y sentirai bien. Il manque toujours quelques trucs, comme un grand plan de travail dans la cuisine, ou quelques ustensiles. Mais tout ira bien. 

Je vis maintenant avec un artiste et un geek. Je suis curieux de les connaitres, on verra bien. C'est un peu difficile pour moi de parler des gens sur ce blog, ou des gens en général donc je ne m'attarderai pas sur eux. 

Dans mon prochain article, j'essayerai de vous parler du Jardin Communautaire de l'Université que j'ai rejoint au début du semestre (il y a un Planting day demain !)

A bientôt cher/chère lecteur/lectrice

PS : Voici quelques photos de la maison: 

Chroniques de Fremantle - Partie 3 (16/02/14)

Voilà, je suis maintenant assis dans le hall d'embarquement de l'aéroport de Perth, terminal 4, porte 9. Je viens d'emprunter un stylo à un parfait inconnu assis a coté de moi pour pouvoir vous livrer, à chaud, mes dernières impression du Grand Ouest Australien avant le grand départ et le retour à la vie d'étudiant.Ces deux-trois derniers jours, j'ai été à la fois très occupé et très peu. Comme je ne me rappelle plus trop où je me suis arréter, je vais reprendre à vendredi. Petit récit de ma fin de semaine à Fremantle :

Vendredi quatorze février | Une journée plutôt intense puisque je me suis levé à cinq heures trente du matin pour commencer à travailler une heure plus tars, au remplissage des garden-beds au Block avant que le soleil ne soit trop agressif. Un travail physique, éprouvant mais un excellent défouloir et une très bonne manière de se réveiller. J'ai travaillé seul, Ryan et Kerry ayant été convoqués pour une réunion business. Vers midi, Ryan m'a rejoint et nous sommes aller nous baigner avec Kerry, la soeur de Kerry et son Beau-frère. Ces derniers sont un couple d'australien vivant en France. Ce sont, selon moi, de très belles personnes, ouvertes, généreuses, droles et interessantes.

Après une après midi de travail au jardin de Biomorphosis, j'apprends que je suis invité à un diner avec des amis de Ryan et de Kerry. N'écoutant que mon coeur de francais, je m'attelle donc pour l'après midi, à la préparation d'une honorable pile de crèpes. Un franc succès. Après le repas, nous nous rendons dans un bar pour une série de concert. Le Clancy's accueille en ce soir de saint valentin, des groupes dont les leaders, ou plutôt les leadeuses, sont toutes des femmes. Et quelle ambiance, mes aïeux, quelle énergie ! Une très très bonne et surprenante soirée donc. La musique live m'avait beaucoup manqué.

Le lendemain, c'est repos. Ryan bosse, Kerry est avec sa famille, donc je m'ennuie, je regarde trois films, je gribouille, j'écris des cartes postales. N'en pouvant plus, je pars regarder le coucher de soleil à la plage. Cette ballade me fait du bien. Malheureusement j'arrive quelques minutes trop tard et le soleil est déjà couché. Mais les lumières et les couleurs du ciel valaient le coup.

Le soir, j'ai accompagné la même troupe que la veile dans un grand food-market très cool. De la nourriture du monde, des odeurs délicieuses, et beaucoup de bonnes idées de Food-Van pour Danny, héhé. Et d'excellents Tacos !

Aujourd'hui, dimanche seize février, jour de mon départ, a finalement été très intense. En dents de scie j'vous dis ! Ce matin, Farmer's Market à Fremantle, d'autres idées, d'autres inspirations, puis plage, dernier bain matinal dans l'océan indien, puis jardinage à biomorphosis (voir ci-dessus) et adieux, moins déchirants certes, qu'à Blampied, mais tout de même. Bref, me voici prèt à embarquer, mon aventure touche vraiment a sa fin? Beaucoup de souvenirs, d'idées, d'envies, de changements, de découvertes. J'ai l'espoir de revenir un jour, à Freo et à Blampied, pour avaler encore plus de savoir, et participer à la construction de ces beaux projets. J'ai aussi le devoir de revenir pour voir tout ce que je n'ai pas vu, et j'ai la profonde conviction que mes pas me ramèneront ici un jour.

J'ai adoré ma vie sur la route.
Ma vie de fermier.
Ma vie d'innatendu.
Ma vie de rencontres.

Mon experience sur la route s'achève, pour l'instant. Suite au prochain épisode. Love. Peace out.

PS : Pour citer un célèbre robot tueur du cinéma contemporain : "I'll be back."

Aujourd'hui, jeudi treize février. Réveil aux alentours de sept heures, un soleil magistral rayonne déja par la fenêtre. Départ pour le blog vers huit heures. Le bloc est un jardin de taille moyenne à l'arrière d'un magasin bio. De très beaux gardens beds croulent déja sous les concombres, le basilic et autre potirons. Mon travail du matin est de remplir de terre, avec l'aide de Kerry, le troisième et dernier garden bed. Le travail est intense et la chaleur nous oblige a arréter vers onze heures. Petit détour par la plage pour piquer une tête et se rafraichir avant de repartir pour le Community Garden ou nous continuons la construction de la deuxième worm-farm. La journée s'achève donc sur de cools rencontres (avec la soeur et le beau-frère de Kerry, des Australien qui bossent en France), des bras engourdis et quelques ampoules. Une bonne journée en somme. Over.

Les Garden-Beds du Block (avec à droite, ceux que j'ai remplis le lendemain)

Ci dessus, la construction de la deuxième WormFarm.
Ci deussus, une photo de la cuisine de la maison de Ryan. (Très impressionnant, n'est-il pas?)

Chronique de Fremantle - Partie 1

Voilà,

J'ai donc quitté Wiebke le onze février vers midi trente aux abords de la gare de Fremantle. So long camarade. Elle s'en va vers le Nord, retrouver sa cousine à Perth puis frapper la route plus au Nord, et faire le grand tour par Broome et Darwin pour revenir à Brisbane par l'autre côte.

Après une petite quinzaine de minutes d'attente devaint la poste où j'ai rendez-vous, une petite Toyota pétaradante d'arrête à ma hauteur. En sort un grand dreadeux barbu en frusque de travail, je crois que c'est mon homme. Après de rapides présentations à bord de la Toyota de l'Enfer, et quelques frayeurs sur la route, je découvre la maison dans laquelle je vais passer ces quelques jours qui me séparent de mon retour à Brisbane. C'est une petite maison bordélique comme je les aime, avec un backyard rempli de vélos à réparer et de pots de fleurs félés.

A peine mes affaires déposées, je pars voir la Worm Farm (ou ferme à vers) toujours à bord de la Thanatoyota. C'est au milieu d'un Community Garden, juste à coté d'un terrain de golf que se trouve la ferme. Drôle de contraste entre les hippies barbus et pieds nus et les vieux grisonnants et empestant l'after-shave en polo col-relevé du golf voisin. Mais la cohabitation semble bien se passer.

Quoiqu'il en soit, l'ambiance est très bonne. Au sein cet espace se trouve donc la ferme à vers, mais aussi un café très calme et apaisant, une ambiance zen. Au fond se trouve un réparateur de vélos et près de l'entrée, quelques baraques dont je ne connais pas la finalité, mais qui ont l'air de fonctionner autour de l'agriculture urbaine également.

Bref, arrivé au jardin, nous devons vider une poubelle de déchets organiques et les broyer pour nourrir les vers. Le soleil tape fort mais ce n'est pas désagréable. Ryan (le hippibarbu) me montre le résultat après avoir nourri les vers; c'est plus qu'un compost, c'est un humus qui sent bon les nutriments, et doux comme de la terre de sous-bois. Parait-il que ce vermi-compost serait six fois plus efficace qu'un compost normal.

Après cette petite après midi de boulot, Ryan me dépose à la plage où le sable brulant et l'eau fraiche secoue mon petit corps ratatiné par ces deux semaines de voiture et ces quelques quatre mille et quelques kilomètres de route. De retour à la maison, j'entame la réparation d'un vélo, je rencontre les colocs et me couche, satisfait d'avoir enfin pu me remettre à l'ouvrage. Qui aurait cru que le travail manuel pouvait rendre addict a ce point? Par moi, et pourtant.

Le lendemain, réveil à sept heures, les choses serieuses commencent. Je pars au travail avec Jerry, l'associée de Ryan (qui fait des veilles dans un centre pour réfugiés). Après un arrêt au café du coin et l'ingurgitation rapide d'une pomme, j'entame mes travaux de la journée; déplacer et organiser une anarchique pile de bois d'environ cinq sterres, peindre la cloture, et en début d'après midi, aider Ryan à entamer la construction de la deuxième ferme à vers.

Nous sommes maintenant au soir du deuxième jour. La lumière fut et m'a cramé les avant-bras. Je viens de finir la vaisselle de mes Home-made wraps et je m'apprète a aller me coucher, juste après la rédaction sur PC de mes notes de voyage.

En tout cas, ce premier et bref regard posé sur Fremantle m'a mis l'eau à la bouche. Je pense que la vie ici doit être assez plaisante, un peu alternative, un peu en marge. Suite au prochain numéro. Over.

Aujourd'hui, très peu d'évènements, à part des séparations ma foi un peu triste d'avec le coule de francais. Au matin, nos chemins se sont séparés, nous vers le nord, eux vers l'ouest, retourner vers Albany, pour chercher du travail.

Nous avons donc frappé la route vers midi pour passer la nuit, après quelques quatre cents cinquante kilomètres de route, aux alentours d'Armadale, au sud de Perth, où visiblement, les locaux adorent conduirent comme des fous furieux.

Bref, encore un jour de plus qui me rapproche de Brisbane. J'ai pas envie.

Aujourd'hui c'etait MON ANNIVERSAIRE ! Mes merveilleux compagnons de voyage m'ont ramené un gateau d'anniversaire délicieux avec une petite bougie anti-moustique à souffler. Dur de se débarasser des traditions, même à l'autre bout du monde. Après ce petit gouter d'anniversaire aux antipodes, nous avons farnienté à Emu Point, une petite baie au nord ouest d'Albany. Une journée d'anniversaire à la plage, cuisant au soleil, c'est quand même quelquechose de peu commun et je me rends compte, dans des instants de lucidité, de la chance que j'ai de pouvoir vivre ça, maintenant, d'être ouvert, pret à recevoir tout ce que le monde à à m'offrir.

Nous sommes maintenant en train de nous installer pour la nuit entre Albany et Denmark, à l'ouest. Je viens d'écouter les messages de mes p'tites familles, ca a réchauffé mon coeur à la manière d'un grand feu de bois. Bonne nuit.

Bientôt Perth, bientôt Biomorphosis, bientôt Brisbane, bientôt la routine.

Bon, j'ai oublié de noter ce qu'on avait fait la journée du huit février. Mais je crois bien qu'on a roulé d'Esperance à Albany, cherché l'office de tourisme, glandé sur la plage, préparé des crèpes sur un réchaud de camping (tricky), pris une douche sans rideau dans des sanitaires publiques puis sortis boire une bière dans un bar bien glauque, The White Star. Et oui, comme c'etait samedi soir et la veille de mon anniversaire, on voulait féter ça en faisant la chouille à Abany, mais visiblement, cette ancienne colonie a perdu de son coté ripaille-bordel-ivresse-rhum-bière-poissonfrit d'antan.

Ah ! J'ai retrouvé un petit mot écrit ce jour là ! Le voici dactylographié ;

" Ca fait très bizarre de passer de vingt à vingt-et-un an à l'autre bout du monde, face à l'océan, certes, mais avec des inconnus malgré tout très sympas. Mais tout de même. Comme à Noël, ce soir là, j'etais un peu nostalgique. Mes p'tites familles me manquent. Mais en regardant les étoiles, j'me dit que la Terre est quand même toute petite et que je serai très bientôt de retour. Cette pensée me rassure un peu. See you soon France. "

Day 10, nostalgie, crèpes, bière fraiche, bar glauque.

Aujourd'hui, nous avons rapidement fait la route en appellée Great Ocean Drive aux alentours d'Esperance. Toujours plus de sable blance, tojours plus d'océan turquoise, mais cette fois-ci, beaucoup moins de nuages. En tout cas, maintenant j'en suis sur, être un touriste, c'est pas mon truc.

Une mauvaise surprise à néanmoins jeté de gris nuages sur notre journée ensoleillée, la mort inopinée de notre radiateur de voiture. Trois cents dollars et une après midi plus tard, nous voilà repartis vers l'Ouest, vers Albany, première colonie de Western Australia.

Day 9, laziness, prolème technique, éclaircies, salade de riz.

Aujourd'hui, après trois mille kilomètres vers l'ouest, nous bifurquons vers le sud en compagnie des francais avec qui nous avons traversé le désert. Ben et Julien sont partis vers l'Est pour rejoindre Perth le plus vite possible.

Enfin, après deux cents six kilomètres vers le sud, nous atteignons Esperance (la bien-nomée), une ville balnéaire de WA. C'est une petite vile mais c'est toujours beaucoup plus grand que ce qu'on a croisé depuis Port Augusta.

D'ici, nous décidons de consacrer l'après midi à la découverte du parc national de Cap Le Grand (en français dans le texte) et nous découvrons l'une des plus belle plage d'Australie. Malgré le ciel gris, l'eau turquoise, le sable blanc immaculé, et les roches oranges s'accordent parfaitement avec les couleurs du bush pour former un tableau magnifique (et vide de présence humaine).

Un peu plus loin, toujours dans le National Park, nous nous arrétons à Lucky Bay. Nous mangeons au milieu des Kangourous sauvages et décidons de passer la nuit ici après avoir piqué une petite tête dans l'eau turquoise, bravant le vent du sud et les vagues énervées de la baie.

Day 8, plages de sable blanc, paradis.

Aujourd'hui, c'était le gros morceau. Environ sept cents kilomètres de route en plein Nullarbor. Dont la plus longue ligne droite d'australie, de 90 miles (soit 149.31 kilomètres). Mais aussi une portion d'environ un kilomètre présentée comme une piste d'atterissage d'urgence. Plutôt cocasse. La route s'élargie, et on ne peut s'empécher de jeter un oeil inquiet dans le rétroviseur de peur de voir un 747 en phase descendante juste derrière la voiture. Mais tout s'est bien passé, par de 747, pas de phase descendante. Juste de la route. Du bitume. De l'asphalte. Et du rien.

Enfin arrivés à Norseman, de l'autre coté du désert, nous fétons notre traversée couronnée de succès par un BBQ dans un parc (à l'australienne). Nous avons ensuite parcouru les quelques kilomètres nous séparant de notre aire de camping à cinquante à l'heure à cause des Kangourous surprises et avons passés une nuit sans étoiles.