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From Brisbane With Love
30 janvier 2014

End of an Era.

Voilà,

J'ai quitté Blampied ce matin à huit heures trente avec le seul bus de la journée qui m'emmène à Geelong où je dois commencer mon road-trip. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'écrire ces derniers jours, ni sur le blog ni dans mon carnet . C'est donc ici, à la gare de Ballarat, à mi-parcours que je reprends le stylo-bille pour vous conter les derniers jours à la ferme. Je ne sais plus exactement où je me suis arrété et de même que dans mon esprit, ces quelques lignes seront surement un peu en désordre. 

Malgré cet immense bordel littéraire, je ressens le besoin de noircir un peu plus mon cahier, peut être parceque je viens de commencer la lecture de 'Sur la Route' de Kerouac, ou peut être parceque j'ai besoin de parler de mon séjour par peur de l'oublier. Quoiqu'il en soit, nous avons achevé le ponton après quatre jours de travail. C'est un objet né d'une idée saugrenue mais, à l'évidence, éprouvée désormais. Nous avons construit un cadre en bois au sein duquel nous avons concu une grille, un genre de cadrillage en planches qui maintient en place des seaux de vingt litres retournée, le haut en bas. Les seaux et le cadre, augmenté d'un plancher sont ensuite immergés et l'air prisonnier des seaux exerce une poussée vers le haut a mesure qu'ils s'enfoncent.  (à suivre, un petit schéma).Après ces quatre jours de galère, beaucoup d'huile de coude, environ trois cent clous plantés et quelques modification au design initial nous avons achevé notre magnifique ponton. Nous pouvons désormais profiter des joies de la baignade dans l'étang après une journée baignée de chaleur. 

Ce fut notre oeuvre majeure. mais si nous n'avons pas pu finir le four à pizza, qui aurait pu concurencer le ponton, c'est que entre temps, les grandes chaleurs et les risques de bushfire nous ont obligés à rendre la ferme 'fireproof'. Il a fallu tondre, débroussailler, et couper les branches basses des sapins et eucalyptus environnants pour empécher le phénomène d'échelle de feu. (shéma a suivre). Il a également fallu remettgre en fonction une pompe anti-incendie qui, je pense, existait déjà avant que je ne sois, ne serait-ce qu'une éventualité pour mes parents bien-aimés. Enfin bref, ca a été un boulot assez intense mais la ferme est désormais à peu près préparée à recevoir un bushfire sans subir trop de pertes. 

Par ailleurs, les arbres fruitiers que nous avions plantés en décembre et qui avait été mangés par d'ignobles bovins maléfiques sont doucement en train de reprendre de la feuille de la bête grâce à l'arrosage matin et soir et au soleil australien. La serre se porte très bien aussi, les tomatiers grandissent à vu d'oeil, les courgettes gonflent et murissent plus vite que leurs ombres bref, la ferme semble bien partie. Avant mon départ, quand Andrew, Nina et Coralie avait déjà repris la route, nous avons mangé la première tomate rouge. Une petite merveille.

D'ailleurs, en parlant de gastronomlie, j'ai eu l'occasion de faire découvrir à ces hôtes du bout du monde quelques délices alsaciens. En voici la liste non-exhaustive : Tarte au prune crumble (diabolique), Spetzle sauce vin blanc poulet (délicieux), Tartes flambées (classique mais efficace) mais aussi la gastronomie francaise en général avec les crèpes au blé noir et classiques (indémodable), le crumble salé, la salade de pommes de terre bref, nous avons très, très bien mangés. Et bien entendu, nous cuisions notre pain tout les soir, j'ai même réussi a faire une pâte feuilletée maison et des croissants et pains au chocolats tout frais. Une première !

Que dire en conclusion. Ces deux séjours chez Danny, près d'un mois en tout m'ont ouvert les yeux sur une facette de ma personnalité que je ne soupconnais même pas. Mes racines ont surgit si subitement que j'ai peur de les oublier aussi vite. Je vais tout faire pour me rappeller de ce que j'ai appris sur moi. J'ai découvert là bas une autre manière de concevoir la consommation, la culture, l'élevage, le travail manuel, la vie rurale au sein d'une communauté où on troque de la confiture de prune contre quelques litres de lait. 

Beaucoup de choses vont me manquer cependant : les étoiles;, les couchers de soleil  , les orages, les grillons, le soleil, les cris des cacatoes, les chiens, la lumière du matin, les vaches, le vent frais du sud, les lamas, les arbres, l'athmosphère de la nuit. Mais je garde le profond espoir d'un jour revenir avec le bus de midi, descendre à l'arrêt de Blampied, en face du Swiss Mountain Hoter, mon sac à dos posé à coté de moi, à attendre que le Bongo Van et Danny viennent me chercher pour réouvrir cette parenthèse qui s'est refermée trop tôt. 

Adios Blampied, 

The End Of An Era.

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